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黑莓

Rubus cochinchinensis Tratt.

Ronce commune ( 法語 )

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Rubus fruticosus

La ronce commune, ronce des bois ou ronce des haies (Rubus fruticosus) est un arbrisseau épineux de la famille des rosacées, très commun dans les régions tempérées, qui produit un fruit comestible : le mûron ou mûre. Elle est parfois appelée mûrier des haies, mûrier sauvage ou ronce ligneuse.

Phytonymie

Le nom vernaculaire « ronce » vient du latin rumex, rumicis qui signifie « dard » (allusion à la présence d'aiguillons, et non d'épines, sur les rameaux). Quant au nom scientifique Rubus fruticosus, l'étymologie Rubus est peut-être à rattacher au latin ruber, « rouge », pour la couleur des fruits (voire de leur jus) ou des feuilles à l'automne de certaines espèces[1],[2]. L'épithète fruticosus signifie « en arbrisseau, buissonnant, plein de rejetons » (d'où l'adjectif fruticuleux)[3].

Description

Appareil végétatif

La ronce commune est un sous-arbrisseau vivace plus ou moins épineux dont la hauteur varie de 1 à 7 m. Sa souche ligneuse produit chaque année des rejets, appelés turions, sarments (le terme scientifique de primocanne est également utilisé), à section anguleuse[4]. Ces tiges aériennes bisannuelles (plus rarement vivaces[5]) et feuillées, de 3 à 4 m de longueur (pouvant atteindre dix mètres) sont d'abord dressées puis à la fin de la première année se recourbent[4]. Lorsque leur extrémité apicale rejoint le sol (géotropisme positif)[6], elles s'enracinent par marcottage, puis développent la seconde année, à partir de bourgeons axillaires, des tiges florifères (appelées aussi floricannes) qui colonisent rapidement le terrain pour former des fourrés impénétrables appelés ronciers. Ces jeunes pousses fleurissent au cours de la deuxième année, se lignifient et meurent après la fructification[7]. La plante peut également se reproduire par bouturage et drageonnage (en moyenne 3 drageons/m2)[8]. Les tiges ont un diamètre de 2 à 3 cm à leur base et sont angulaires à faces planes jusque vers leur mi-longueur[9]. Vertes, elles ont des teintes rouge violacé au niveau des faces exposées au soleil en raison de la présence d'anthocyanes qui ont un rôle photoprotecteur : en absorbant les UV, ces pigments réduisent la photo-oxydation, agissant en bouclier pour l'ADN et les composants cellulaires (comme le bronzage qui correspond à une augmentation de la mélanine épidermique)[10].

Les feuilles typiques, alternes, pétiolées et stipulées, sont composées palmées, à 3-5 (7) folioles ovales (caractère trifolié, pentafolié ou même heptafolié selon la position des feuilles et l'année de la pousse[11]) denticulées et acuminées, les latérales étant plus ou moins pétiolulées. Elles sont épineuses sur le pétiole et les nervures principales. Les stipules linéaires font moins de 1 mm de large, contrairement à la ronce bleue[12].

Les tiges épineuses portent également des aiguillons acérés recourbés (acicules plus ou moins droits chez les autres ronces du genre Rubus, ils hérissent les angles et souvent les faces des tiges) vulnérants à base dilatée[4]. Ces aiguillons, issus de poils épidermiques très développés qui se lignifient, assurent une défense mécanique passive contre les herbivores. Les ronces dans des zones plus paturées ont des aiguillons plus longs et acérés, ce qui montre le contrôle épigénétique de la plasticité phénotypique des plantes[13].

Appareil reproducteur

La floraison s'étend sur plusieurs mois. De 20 à 30 fleurs hermaphrodites actinomorphes, blanches ou blanc rosé, de deux à trois centimètres de diamètre, sont regroupées en une inflorescence, corymbe ou cyme pyramidale ou cylindrique lâche. Fleurs périgynes, elles ont un hypanthium plat. Pentamères, dialysépales et dialypétales, elles ont cinq sépales, cinq pétales. L'androcée est composé de nombreuses étamines cycliques (les verticilles staminés se dédoublent et portent chacun dix étamines, ce qui conduit à la méristémonie)[19] à développement centripète, aux filets minces blancs (plus rarement roses) et aux anthères jaunes, introrses et dorsifixes, à déhiscence longitudinale (attachés par le milieu au sommet du long filet qui facilite leurs oscillations, ils sont dits anthères versatiles). Fleur dialycarpellée, son gynécée est constitué de nombreux carpelles libres, aux styles subterminaux blanc-verdâtre à roses, surmontés d'un stigmate bilobé. La placentation est axile avec deux ovules anatropes par loge dont l'un avorte, l'autre donnant une graine (de 2 mm de long et pesant 2 à 4 mg) sans albumen, à petit embryon droit[4],[20].

Les fruits rouges de 0,5 à 3 cm de diamètre deviennent noir bleuâtre à maturité, vers septembre. Ce sont des fruits composés formés de l'agrégation des carpelles modifiés et transformés en petites drupes (drupéoles de 2 à 4 mm de diamètre) qui restent adhérentes au réceptacle floral conique, en emportant une partie quand on les cueille, ce qui les distingue du framboisier[21]. Ce type de fruit, appelé syncarpe ou polycarpe, est botaniquement une polydrupe car formée de carpelles presque séparés. À maturité, chaque drupéole est surmontée par le reste desséché du style et du stigmate en forme de point d'interrogation qui était au sommet du carpelle qui lui a donné naissance. Une drupéole est constituée d'un épicarpe mince, d'un mésocarpe charnu (le globule charnu) et d'un endocarpe lignifié (sorte de granule osseux que l'on retrouve entre les dents après avoir mangé les drupéoles, il est lui-même constitué d'un noyau réticulé contenant une graine). Les sépales rabattus et desséchés ainsi que les étamines persistent à la base de la polydrupe[22].

Plusieurs milliers de graines peuvent être produites par m2 de roncier. Leur dispersion est assurée par barochorie et endozoochorie (consommation des mûres par des mammifères carnivores[23] ou des oiseaux frugivores, les noyaux contenant les graines suivent le transit intestinal et, non digérés, retournent dans la terre dans les déjections animales). Mais le taux de germination est faible (10 %) si la graine n'a pas suivi ce transit intestinal, aboutissant dans ce cas à un taux 2 à 3 fois plus élevé[24].

Confusions possibles

Cette ronce est parfois confondue avec le framboisier et le mûrier, dont le fruit est également nommé « mûre » qui se ressemble par l'aspect et par le goût. Les fruits du framboisier se séparent du réceptacle floral lorsqu'ils sont cueillis tandis le mûrier a des feuilles simples, entières ou plus ou moins lobées.

Certaines distinctions restent parfois difficiles car les Rubus sont un genre polymorphe, en processus d'évolution active par voie de mutation, la formation de nombreux hybrides instables et de taxons apomictiques[12], ce qui explique l'existence spécifique d'une discipline, la batologie (du grec βάτος / bátos[25], la Ronce), étude taxonomique des taxons rattachés au genre Rubus par les batologues.

Faune et flore associées

Certains animaux sont amateurs de mûres ou de feuilles de ronce. La ronce est mellifère et est la plante hôte des chenilles de plusieurs papillons, comme le bombyx de la ronce, le minime à bande jaune, la petite violette, le nacré de la ronce, le nacré de la sanguisorbe, l'hespérie du faux-buis, l'hespérie des sanguisorbes. Elle constitue aussi une source de nourriture pour les phasmes, dont on dénombre trois espèces françaises, toutes amatrices de feuilles de ronces. En dehors des insectes, le mûrier est une des nourritures appréciées en hiver par les chevreuils en forêt et le muscardin, un petit rongeur roux, vit souvent dans les ronciers où il construit parfois son nid[26]. Bon nombre d'oiseaux se nourrissent des fruits, se chargeant ainsi de la dissémination des graines.

De plus, les ronciers abritent certains grands mammifères, tels que les sangliers et les renards. La ronce présente donc un intérêt écologique dans son aire d'origine. Mais dans les pays où elle se présente comme une espèce invasive, en Australie notamment, elle favorise la prolifération de ces animaux eux aussi invasifs et nuisibles.

Injustement redoutée et combattue, la ronce, espèce pionnière des haies, des lisières boisées et des coupes forestières, est une plante importante des fruticées à prunelliers qui modifient le milieu[27] et le préparent pour atteindre le stade forestier. La végétation exubérante permet aux graines de germer à l'abri du mauvais temps ou de la sécheresse, tandis que les ronces munies d'aiguillons permettent aux plantules de pousser sans être mangées par les herbivores. Chez les essences héliophiles (frêne, chêne, merisier, bouleau), le couvert n'est toléré qu'en prime jeunesse. Une fois le stade fourré atteint (chablis, lisières forestières), le forestier opère des dégagements pour détruire la végétation adventice (ronces, orties, fougères, graminées) et favoriser la croissance de ces arbres, selon le processus de succession végétale de type sylvigenèse. Ce milieu favorable à l'établissement d'un stade pré-forestier explique, lorsque la ronce n'exerce pas une degré de compétition trop élevé, que les sylviculteurs reconnaissent l'action bénéfique de cette plante, indicatrice de station riche. La ronce est le « berceau du chêne », disent les forestiers lorrains (dicton qui s'applique aussi à l'ortie au rôle protecteur analogue avec ses poils urticants)[28], la « mère du hêtre », précisent les normands[29].

Écologie

Cette ronce appartient au type biologique ou à la forme de vie (en) appelé chamaephyte frutescent herbacé à base ligneuse. Les « ronces sont ainsi des buissons arqués à pousses bisannuelles se renouvelant par la base de leurs pousses ou par la souche initiale et par marcottage naturel ». Elle forment « un tapis régulier d'une hauteur variant de 0,20 m à 1,50 m de haut, mais elles peuvent également former des fourrés impénétrables de plusieurs mètres de haut »[20].

Distribution géographique

Cette espèce est originaire d'Eurasie. Très commune, à répartition cosmopolite jusqu'à 1 600 m d'altitude (étage collinéen et montagnard), elle s'est naturalisée un peu partout. Elle fait partie des ronces appartenant au groupe d'espèces du genre Rubus sous-genre Rubus section Rubus (soit Rubus fruticosus lato sensu) qui contient des milliers d'espèces (2 000 espèces décrites en Europe) et d'innombrables biotypes[30]. Ce qui fait dire au botaniste Paul-Victor Fournier : « Si les ronces constituent pour le botaniste un épouvantable maquis, pour le vulgaire la chose est beaucoup plus simple »[31].

Elle est souvent considérée comme plante envahissante, colonisant les haies, les lisères forestières, les friches rudérales annuelles. Espèce nitrophile comme toutes les ronces, elle se développe en effet aux alentours des habitats campagnard, des enclos d'animaux mais aussi des parkings et aires de pique-nique, partout où l'homme et les animaux abandonnent déchets et déjections[32].

L'arbuste présenté au monastère Sainte-Catherine du Sinaï comme étant le « Buisson ardent » de la Bible est une ronce commune.

Exigences écologiques

La ronce commune est une espèce héliophile (elle ne fructifie abondamment qu'à plein découvert) mais tolérant l'ombre. Elle est mésophile et acidicline[33].

Phytosociologie

Elle est rattachée aux alliances phytosociologiques suivantes : divers types forestiers (Querco-Fagetea) et fruticées (Crataego monogynae-Prunetalia spinosae)[33].

Ennemis naturels

Les feuilles des ronces font partie du régime alimentaire de nombreux mammifères herbivores (consommation occasionnelle chez le mouton, la chèvre, le renard, le putois, la fouine, la martre, le blaireau ; consommation de base chez le cerf et le chevreuil, de fortes densités de ces cervidés pouvant freiner l'extension des ronces). Leurs mûres sont consommées par les oiseaux frugivores (il est possible qu'elles « contribuent à assurer la survie automnale des sylviidés et du rouge-gorge »). La plante est également victime d'agents parasitaires (bactérie, virus, champignons dont certains comme Septocyta ruborum (en) et Phragmidium violaceum ont un rôle néfaste sur le végétal)[34].

Lutte contre la ronce

La lutte contre cette végétation adventice comprend de nombreuses méthodes[35] : lutte mécanique par fauchage (manuel ou à la débroussailleuse portative), gyrobroyage, labour, pâturage ; lutte biologique (avec le champignon Phragmidium violaceum) ; lutte chimique (herbicides)[36] ; lutte intégrée.

Variétés

Il existe quelques variétés horticoles, notamment Inermis, variété sans épines. On la trouve spécialement dans les forêts d'Allemagne et d'Autriche[réf. nécessaire].

Faute de recherches plus complètes sur les vestiges végétaux dans les dépotoirs médiévaux, les archéobotanistes admettent que les tentatives de domestication de cette espèce ont commencé relativement tard en Europe (car l'espèce sauvage était facilement cueillie dans la nature), vers le XIVe – XVe siècles, la domestication du genre Rubus ne se développant qu'au XVIIIe siècle[37],[38].

Utilisations

Blackberry (Rubus fruticosus).jpg
Halved blackberry (Rubus fruticosus).jpg

Alimentaires

Les bourgeons (à la saveur fruitée et tanisée) et les pétales de fleurs sont comestibles crus (ajoutées aux salades de légumes ou de fruits pour les décorer), de même que les jeunes pousses de l'année, appelées turions, qui ont une saveur de noisette ou noix de coco, avec une note de framboise. Les feuilles et les tiges plus âgées deviennent plus riches en tanins et plus astringentes. On peut ainsi les faire cuire à plusieurs eaux[39] pour les consommer cuites. On peut aussi les faire sécher et fermenter[40] pour en faire une infusion au goût de framboise ou de thé noir[41]. Dans l'Orléanais, on prépare un vin de pousses de ronce[42].

Leurs fruits, les mûres ou mûrons, très riches en différentes formes de vitamine B (sauf B12) et vitamine C (36 mg/100 g), sont consommés crus, seuls ou dans des salades de fruits, ou cuits en tartes, sirops, sorbets, gelées et confitures. Ils se congèlent bien. Leur fermentation donne une boisson alcoolisée, la crème de mûre, à la base de variante de kir, un vin de mûre et du vinaigre ou des liqueurs aromatisées à la mûre[43].

Les fruits de toutes les autres espèces sont eux aussi comestibles. Leur composition varie dans de fortes proportions. « Elles contiennent en moyenne 85% d'eau, 4 à 7% de sucre (dextrose et lévulose, des traces de saccharose), un peu d'acides succinique, malique, oxalique, citrique, salicylique, un peu d'inosite, de la gomme, de la pectine… Les noyaux ou pépins donnent environ 13 % d'huile grasse composée surtout d'oléine et de linoléine »[44].

Une croyance populaire au Royaume-Uni veut qu'après la fête des Archanges (29 septembre) ou une date ultérieure selon les régions, ces fruits ne soient pas cueillis, le diable ayant craché dessus, ce qui les rend inconsommables. Cette superstition fait probablement référence à la pourriture grise des fruits (Botrytis cinerea) qui se développe par temps pluvieux durable en arrière-saison[45].

La cueillette des mûres est déconseillée près des bords de route ou des zones de culture conventionnelle[46], car elles sont susceptibles d'être contaminées par des pesticides[47] ou par des métaux lourds (mercure, cadmium, plomb des échappements de moteur, source de pollution repérées dès les années 1970[48]).

Propriétés médicinales

La ronce est une plante médicinale « très appréciée dans l'Antiquité pour son action astringente, antidiarrhéique et antihémorragique »[49] : Pline l'Ancien la vante pour ses vertus anti-inflammatoires de l'intestin et de la bouche, décrit un sirop à base de mûre de ronce (le panchrestos, littéralement « bon à tous maux »). Ses vertus sont également reconnues au Moyen Âge comme les mentionne l'école de médecine de Salerne, Hildegarde de Bingen au XIIe siècle qui la préconise contre les hémorragies du fondement[50],[51]. Dans l'esprit de la pensée magique médiévale reposant sur la théorie des signatures (plaies sur la peau analogues à la piqûre des aiguillons), la ronce est réputée retirer les affections de peau en rampant sous ses arceaux et être le meilleur antidote des morsures de serpents[52]. Dans l'occident médiéval, elle a également une action ambivalente : les mûres sont accusées « de nuire à la santé, d'engendrer des maux de tête et de la fièvre », et cette mauvaise réputation se rencontre encore aujourd'hui dans son surnom de « ronce de renard », cet animal qui « cueille » les fruits et les souille facilement de ses déjections[53]. Les botanistes du XVIe siècle (Fuchs, Dodoens) reconnaissent également ses vertus médicinales[49]. Elle est dite à bon droit, au même titre que les roses et les épervières, « la croix des botanistes », les anciens voyant en elle une panacée pour guérir presque toutes les maladies[54].

Grâce à leur richesse en tanins astringents, les feuilles séchées et les jeunes pousses fermentées sont utilisées en gargarismes détersifs, en tisanes, pour soigner les angines[55]. Elles apportent également de la vitamine C.

Autres

On utilise aussi depuis l'Antiquité les rameaux (après avoir retiré les aiguillons) pour faire des éclisses pour la vannerie (paillassons, corbeilles)[56].

Le bois de ronce était aussi employé pour le chauffage des fours[57].

Notes et références

  1. Jean-Claude Rameau, Dominique Mansion, G. Dumé, Flore forestière française : Région Méditerranéenne, Forêt privée française, 1989, p. 903.
  2. François Couplan, Les plantes et leurs noms. Histoires insolite, Éditions Quae, 2012 (lire en ligne), p. 107-108
  3. G. Lorougnon, Le vocabulaire de botanique systématique, Les Nouvelles Editions Africaines, 1985, p. 51.
  4. a b c et d (en) R.L. Amor & B.A. Miles, « Taxonomy and distribution of Rubus fruticosus L. agg. (Rosaceae) naturalized in Victoria », Muelleria, vol. 3,‎ 1974, p. 39.
  5. Les racines sont vivaces, la succession d'unités bisannuelles fait que la partie aérienne peut être considérée comme globalement vivace.
  6. Léon Wehrlen, « La ronce (Rubus fruticosus L. agg.) en forêt », Revue Forestière Française, vol. 37, no 4,‎ 1985, p. 293 (lire en ligne).
  7. Paul Barnola, « Recherche sur le déterminisme du marcottage de l’extrémité apical des tiges de ronce (Rubus fructicosus L.) », Revue générale de botanique, vol. 78,‎ 1971, p. 185–199.
  8. Léon Wehrlen, « La ronce (Rubus fruticosus L. agg.) en forêt », Revue Forestière Française, vol. 37, no 4,‎ 1985, p. 294.
  9. Nicole Tonelli et François Gallouin, Des fruits et des graines comestibles du monde entier, Lavoisier, 2013 (lire en ligne), p. 456.
  10. (en) Burger J & Edwards GE, « Photosynthetic efficiency, and photodamage by UV and visible radiation, in red versus green leaf Coleus varieties », Plant Cell Physiol, 37, 1996, p. 395–399
  11. Feuilles pentafoliées pour les rameaux de la première année, feuilles trifoliées avec folioles plus petits pour les rameaux de la seconde année. Cf François Couplan, Aimez vos plantes invasives, Quae, 2015, p. 116
  12. a et b Philippe Jauzein et Olivier Nawrot, Flore d'Île-de-France, Editions Quae, 2013, p. 394.
  13. (en) Susan M. CooperNorman Owen-Smith, « Effects of plant spinescence on large mammalian herbivores », Oecologia, vol. 68, no 3,‎ septembre 1986, p. 446–455.
  14. La plante réagit en synthétisant des pigments rouges, les anthocyanes, déposés dans les vacuoles cellulaires et qui ont un rôle de défense contre les pathogènes des plantes (phytoalexines).
  15. Cette défense se traduit par l'accumulation de tannins rouges toxiques (des anthocyanes à l'origine des macules foliaires) dans les vacuoles des cellules colonisées, mais elle reste sans effet. En effet, le suçoir de ce parasite pompe des petites molécules de la cellule, sans altérer sa membrane et sa vacuole, restées intactes, les tannins n'étant ainsi pas libérés. cf. Marc-André Selosse, Les Goûts et les couleurs du monde. Une histoire naturelle des tannins, de l'écologie à la santé, Actes Sud Nature, 2019, p. 87
  16. Elles sont noires en automne (processus de mélanisation des spores de résistance).
  17. Petites cavités thallines dans lesquelles des hyphes particulières, produisent pas mitoses successives, des spermaties (les « spores » ayant une grande analogie avec ces gamètes) expulsées à maturité par l'ostiole sommital.
  18. Surinvestissement dans la reproduction en raison de la discontinuité dans l'espace et dans le temps des milieux que représentent l'hôte de ce parasite. cf. Claude Combes, Interactions durables. Écologie et évolution du parasitisme, Masson, 1995, p. 19
  19. Denis Bach, Marcel Mascré et Guy Deysson, Cours de botanique générale, Société d'édition d'enseignement supérieur, 1965, p. 226.
  20. a et b Léon Wehrlen, « La ronce (Rubus fruticosus L. agg.) en forêt », Revue Forestière Française, vol. 37, no 4,‎ 1985, p. 292.
  21. Philippe Jauzein et Olivier Nawrot, Flore d'Île-de-France, Editions Quae, 2013, p. 393.
  22. Nicole Tonelli et François Gallouin, Des fruits et des graines comestibles du monde entier, Lavoisier, 2013, p. 457.
  23. En pleine période de fructification, le pourcentage de déjection de renard contenant des semences varie de 50 à 90 %. Cf. (en) Brunner H, Harris RV, Amor RL 1976, A note on the dispersal of seeds of blackberry by foxes and emus, Weed Research 16, p. 171–173
  24. Antoine Gama, Utilisation des herbicides en forêt et gestion durable, Quae, 2006, p. 221.
  25. Ce terme se retrouve dans plusieurs sous-genres de Rubus : Eubatus, Anoplobatus, Chamaebatus, Idaeobatus.
  26. Maurice Dupérat, Mammifères de France, éditions Artemis, 1999, p. 43.
  27. Les puissantes racines de la ronce décompactent le sol profondément et la décomposition de ses feuilles fournit un humus riche en rééquilibrant le sol. Réservoir de biodiversité, elle abrite de nombreux mammifères qui déposent de multiples graines (phénomène d'épizoochorie et d'endozoochorie) qui donnent des jeunes plants naturellement protégés par ses épines. Cf Brunon Sirven, Le génie de l'arbre, Actes sud, 2016, p. 118-119
  28. Nicole Tonelli et François Gallouin, Des fruits et des graines comestibles du monde entier, Lavoisier, 2013, p. 463.
  29. Léon Wehrlen, « La ronce (Rubus fruticosus L. agg.) en forêt », Revue Forestière Française, vol. 37, no 4,‎ 1985, p. 288.
  30. (en) C. Kalkman, « Rosaceae », dans Kubitzki (Hrsg.), The Families and Genera of Vascular Plants. Volume 6: Flowering Plants, Dicotyledons: Celastrales, Oxalidales, Rosales, Cornales, Ericales, Springer, 2004, p. 370
  31. Paul-Victor Fournier, Dictionnaire des plantes médicinales et vénéneuses de France, p. 833, Omnibus, 2010, p. 833.
  32. Nicole Tonelli et François Gallouin, Des fruits et des graines comestibles du monde entier, Lavoisier, 2013, p. 462-463.
  33. a et b Jean-Claude Rameau, Dominique Mansion, Gérard Dumé, Flore forestière française : Plaines et collines, Forêt privée française, 1989, p. 611.
  34. Léon Wehrlen, « La ronce (Rubus fruticosus L. agg.) en forêt », Revue Forestière Française, vol. 37, no 4,‎ 1985, p. 295-297.
  35. Léon Wehrlen, « La ronce (Rubus fruticosus L. agg.) en forêt », Revue Forestière Française, vol. 37, no 4,‎ 1985, p. 299-301.
  36. P. Arbonnier, « L'arme chimique au service du forestier », Revue forestière française, vol. IX,‎ 1957, p. 439-441 (lire en ligne).
  37. Michel Colardelle, L'homme et la nature au Moyen Âge, Editions Errance, 1996, p. 96.
  38. (en) Daniel Zohary et Maria Hopf, Domestication of Plants in the Old World : the Origin and Spread of Cultivated Plants in West Asia, Europe and the Nile Valley, Clarendon Press, 1993 (lire en ligne), p. 199-200.
  39. François Couplan, Aimez vos plantes invasives, Quae, 2015, p. 116
  40. « Pour ce faire, on entoure les pousses d'un linge humide pendant quelques jours, jusqu'à ce qu'elles noircissent, puis on les sèche soigneusement pour les conserver ». Cf. François Couplan, Eva Styner, Guide des plantes sauvages comestibles et toxiques, Delachaux et Niestlé, 1994, p. 100.
  41. Michel Botineau, Guide des plantes comestibles de France, Humensis, 2013 (lire en ligne), p. 197-198.
  42. François Couplan, Le régal végétal : plantes sauvages comestibles, Editions Ellebore, 2009, p. 264.
  43. François Couplan, Eva Styner, Guide des plantes sauvages comestibles et toxiques, Delachaux et Niestlé, 1994, p. 100
  44. Paul Fournier, Le livre des plantes médicinales et vénéneuses de France, P. Lechevalier, 1948, p. 341
  45. (en) Rick Peters, « Seasonal food: blackberries », sur theguardian.com, 9 septembre 2010.
  46. Marie-Noëlle Delaby, « Peut-on savourer les fruits rouges ? », sur sciencesetavenir.fr, 7 juin 2015.
  47. (en) Jolanta Wieczorek, Monika Pietrzak, Adam Osowski & Zbigniew Wieczorek, « Determination of Lead, Cadmium, and Persistent Organic Pollutants in Wild and Orchard-Farm-Grown Fruit in Northeastern Poland », Journal of Toxicology and Environmental Health, vol. 73, nos 17-18,‎ 2010 (DOI ).
  48. (en) Gerald W.A.Fowles, « Lead content of roadside fruit and berries », Food Chemistry, vol. 1,‎ juillet 1976, p. 33-39 (DOI ).
  49. a et b Fabrice Bardeau, La pharmacie du Bon Dieu, Fernand Lanore, 1977, p. 238.
  50. Marie d'Hennezel, Les plantes pour tout guérir, Fleurus, 2015, p. 83.
  51. Elle « rapporte que la Ronce est usitée contre les douleurs des dents, de la langue, de la poitrine, contre la toux, la dysenterie hémorrhagique et ses fruits comme fortifiants ». Cf Paul Fournier, Le livre des plantes médicinales et vénéneuses de France, P. Lechevalier, 1948, p. 340.
  52. Henri Leclerc, Les fruits de France, Legrand et Cie, 1900, p. 30.
  53. Paul Fournier, Le livre des plantes médicinales et vénéneuses de France, P. Lechevalier, 1948, p. 340
  54. Paul Fournier, Le livre des plantes médicinales et vénéneuses de France, Naturegraph Publishers, 1948, p. 102.
  55. François Couplan, Aimez vos plantes invasives :, éditions Quæ, 2015, p. 117.
  56. Magali Cullin-Mingaud, La vannerie dans l'Antiquité romaine, Publications du Centre Jean Bérard, 2015, p. 41.
  57. Léon Wehrlen, « La ronce (Rubus fruticosus L. agg.) en forêt », Revue Forestière Française, vol. 37, no 4,‎ 1985, p. 296.

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Rubus fruticosus

La ronce commune, ronce des bois ou ronce des haies (Rubus fruticosus) est un arbrisseau épineux de la famille des rosacées, très commun dans les régions tempérées, qui produit un fruit comestible : le mûron ou mûre. Elle est parfois appelée mûrier des haies, mûrier sauvage ou ronce ligneuse.

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