Eryngium maritimum
Le Panicaut maritime (Eryngium maritimum) est une plante herbacée de la famille des Apiacées. Cette espèce florale est une des plus emblématiques des littoraux français, en particulier des côtes sableuses mais elle régresse en raison de la surfréquentation littorale, ce qui explique que le Conservatoire du littoral en a fait son emblème[1].
C'est une plante vivace psammophyte glauque-bleuâtre dont la hauteur varie de 30 à 60 cm. Les tiges glabres sont rameuses et striées. Les feuilles coriaces et épineuses (le sclérenchyme foliaire permet de résister à la fanaison par manque d'eau) sont fortement veinées. Les feuilles radicales comportent un pétiole alors que les feuilles supérieures sont embrassantes. Elles ont des dents épineuses. L’inflorescence se présente sous une forme globuleuse de fleurs bleues en capitules arrondis. Son appareil racinaire peut être très long : la racine pivotante lui assure un solide ancrage contre le vent. La souche qui émet des stolons souterrains accumule des réserves dont la plante se nourrit l'hiver lorsqu'elle a perdu ses parties aériennes.
On le rencontre en taches parfois importantes dans les dunes et zones de galets du littoral.
Il fleurit de juin à septembre.
Comme le Panicaut champêtre, ses racines peuvent être les hôtes du Pleurote du panicaut.
Ses principales caractéristiques sont[2] :
Organes reproducteurs :
Graine :
Habitat et répartition :
L'espèce n'est pas considérée comme étant menacée en France. En 2021 elle est classée Espèce de préoccupation mineure (LC) par l'UICN. Toutefois localement l'espèce peut se raréfier : elle est considérée Vulnérable (VU) en Picardie ; elle est en Danger-critique (CR) en Haute-Normandie.
Les racines, une fois bouillies et grillées ont un goût qui rappelle la châtaigne[5]. En Grande-Bretagne on en fait des sucreries que Shakespeare mentionne :
« Let it thunder to the tune of Green Sleeves, hail kissing comfits, & snow Eringoes. »
— W. Shakespeare, Merry Wives Of Windsor
Son aptitude à se dessécher sans perdre sa forme et ses couleurs font du chardon des dunes le candidat idéal pour les bouquets secs, ce qui explique qu'il ait été victime de cueillette excessive[6]. Ce Panicaut est de plus en régression en raison de la surfréquentation littorale, aussi bénéficie-t-il d'un strict statut de protection dans plusieurs régions (Nord-Pas-de-Calais, Bretagne) et départements français (Vendée, Loire Atlantique)[7],[5], interdisant sa destruction et la cueillette des fleurs.
Maintenant que mon temps décroît comme un flambeau
Que mes tâches sont terminées ;
Maintenant que voici que je touche au tombeau
Par les deuils et par les années,
(...)
Et je pense, écoutant gémir le vent amer,
Et l'onde aux plis infranchissables ;
L'été rit, et l'on voit sur le bord de la mer
Fleurir le chardon bleu des sables.
— Victor Hugo, Les Contemplations, Paroles sur la dune
Eryngium maritimum
InflorescenceLe Panicaut maritime (Eryngium maritimum) est une plante herbacée de la famille des Apiacées. Cette espèce florale est une des plus emblématiques des littoraux français, en particulier des côtes sableuses mais elle régresse en raison de la surfréquentation littorale, ce qui explique que le Conservatoire du littoral en a fait son emblème.