Canis lupus lupus
Le Loup gris commun (Canis lupus lupus) est une des sous-espèces sauvages de Canis lupus, une espèce de canidés regroupant la plupart des loups, les chiens et les dingos, tous parfaitement interféconds. Il est également appelé loup eurasien, loup européen, loup des Carpates, loup des steppes et loup de Chine[1].
Il mesure environ 80 cm au garrot. Le mâle peut peser entre 30 et 40 kg, tandis que la femelle est plus légère : elle peut peser entre 25 et 30 kg[2]. Sa fourrure peut prendre différents coloris allant du blanc au noir, en passant par différentes teintes de gris. La distinction mâle/femelle est très difficile, si l'on se base sur des critères visuels (sauf en cas de présence de pinceaux péniens).
La taille des loups d'Eurasie est sujette à des variations géographiques, les animaux de Russie et de Scandinavie étant plus grands et plus gros que ceux d'Europe occidentale[3]. Le plus grand a été tué après la Seconde Guerre mondiale dans la région de Kobelyakski de la région de Poltavski en RSS d'Ukraine, et pesait 86 kg. Bien que leur taille soit similaire à celle des loups de Russie centrale, les loups suédois et norvégiens ont tendance à être plus lourds et à avoir des épaules plus profondes[4],[5].
À l'origine disséminé sur la plus grande partie de l'Eurasie, avec une limite méridionale délimitée par l'Himalaya, l'Hindou Kouch, le Kopet-Dag, le Caucase, la mer Noire et les Alpes, et une limite septentrionale comprise entre 60° et 70° de latitude.
Son aire de répartition s'est grandement réduite et on ne le retrouve presque plus en Europe de l'Ouest et à l'est de la Chine.
Actuellement, c'est le loup le plus commun en Europe et en Asie. Présent entre l'Europe de l'Ouest, la Scandinavie, la Mongolie et la chaîne de l'Himalaya, il ne survit principalement qu'en Asie centrale[1].
Les loups gris vivent principalement en meutes, organisées selon une hiérarchie bien précise. Cette dernière est dictée par un couple, dit "dominant" ou "alpha", qui est en général le seul de la meute à procréer, et qui impose la soumission aux autres membres de la meute. C'est le chef de la meute qui ordonne le départ à la chasse, et c'est également lui qui se nourrit en premier lorsque la proie est abattue. Une meute se compose en général d'une dizaine d'individus, mais des meutes d'une trentaine d'individus ont déjà été observées[6]. Le loup communique en utilisant différentes vocalisations, afin d'échanger avec le reste de la meute : grognements, jappements, gémissements. Le moyen de communication le plus utilisé chez les loups reste cependant le hurlement : il sert à garder une certaine cohésion dans la meute, à la rassembler, et à avertir les autres membres de la meute en cas de danger.
Il s'agit d'un animal carnivore qui se nourrit de différentes espèces selon la taille de la meute. Il peut s'agir de cerfs, chevreuils, sangliers lorsque le groupe est petit. Il arrive parfois que les loups gris se nourrissent de très petites proies, telles que des marmottes, lièvres, renards, mais aussi de baies telles que des myrtilles et des airelles[6].
Pour les grosses meutes des régions septentrionales, les proies sont alors plus variées : élans, rennes, mouflons, chamois, lièvres, antilopes saïgas[réf. nécessaire].
Un loup adulte consomme en moyenne 17 % de son poids en viande par jour, soit de 4 à 5 kilos pour un loup européen, mais peut en consommer jusqu'à 8 kg puis jeûner quelques jours[7],[8].
Le loup d'Eurasie et le loup d'Italie sont légalement protégés dans la plupart des pays européens, soit par une inscription aux annexes de la directive UE-FHH, soit par la Convention de Berne, ou les deux, selon qu'un pays est ou non signataire de la Convention de Berne.
Pour les États membres de l'UE, une demande de modification de l'inscription du loup dans les annexes de la directive "Habitats" doit être approuvée par la Division des grands carnivores de la Commission européenne, au sein de laquelle les membres du LCIE [Quoi ?] ont un rôle consultatif.[9],[10] Les États hors de l'UE qui sont signataires de la convention de Berne peuvent soumettre une demande correspondante de changement de statut de protection au comité permanent de la convention de Berne, au sein duquel le LCIE a également un rôle consultatif. Par exemple, la Suisse a présenté une telle demande en 2006, qui a été rejetée à l'époque[11]. En 2018, la Suisse a de nouveau demandé la réduction du statut de protection. En raison du comportement passif de l'Initiative des grands carnivores pour l'Europe (LCIE), le traitement de la demande est retardé[12],[13],[14].
(Voir aussi: État de conservation favorable pour le loup en Europe).
En Suisse en 2018, le loup occasionne environ 500 dégâts sur le bétails pour une population d'environ 50 loups, en présence d'environ 200 chiens de garde.[16] En 2021, il y a entre 130 et 150 loups et au moins 13 meutes. Le peuple suisse ayant refusé en votation un projet de révision de la loi sur la chasse[17] en 2020, le tir préventif est interdit. Sur la base de l'ordonnance sur la chasse révisée mi-juillet 2021[18], l’Office fédéral de l’environnement (OFEV) autorise le tir de régulation de trois jeunes loups de la meute du Beverin (Grisons). Par contre il rejette la demande de tir sur deux jeunes loups de la meute de Stagias, car les dégâts sont insuffisants et une partie du bétail n'est pas protégé[19].
En Allemagne entre 2000 et 2019, le nombre d'attaques de loups sur des animaux de pâturage est passé de 0 à 890 en un an, tandis que le nombre d'animaux blessés et tués a augmenté à 2900, ce qui indique une spécialisation dans les animaux de pâturage et des événements fréquents de surplus killing[20].
En France, le nombre d'animaux capturés dans des troupeaux non protégés a diminué entre 2010 et 2015, car de plus en plus de troupeaux ont été protégés, mais le nombre d'animaux tués dans des troupeaux protégés a augmenté[21]. Pendant cette période, le comportement des loups a changé de telle manière qu'avec l'augmentation de l'habituation, la proportion d'attaques de loups pendant la journée a augmenté[22]. En 2018, il y avait environ 12500 animaux tués par des loups dans l'arc alpin français avec une population d'environ 500 loups et plusieurs milliers de chiens de garde du bétail[16]. Malgré les nouvelles mesures de protection des troupeaux, il y a eu 3838 observations de loups en 2019 dans la région Auvergne-Rhône-Alpes et une indemnisation a dû être versée pour 12491 animaux dont il a été prouvé qu'ils avaient été tués par des loups.[23]
Dans certaines régions, les chiens gardiens du bétail sont également victimes des loups.[24]
Une louve est le symbole de la ville de Rome. En effet, selon la légende, Romulus et Rémus, les jumeaux ayant fondé la ville de Rome auraient été élevés par une louve[25].
Selon MSW :
Canis lupus lupus
Le Loup gris commun (Canis lupus lupus) est une des sous-espèces sauvages de Canis lupus, une espèce de canidés regroupant la plupart des loups, les chiens et les dingos, tous parfaitement interféconds. Il est également appelé loup eurasien, loup européen, loup des Carpates, loup des steppes et loup de Chine.