dcsimg

Chèvre des montagnes Rocheuses ( 法語 )

由wikipedia FR提供

Oreamnos americanus

La chèvre des montagnes Rocheuses (Oreamnos americanus) est un caprin (Caprinae) qui habite les montagnes nord-américaines. Contrairement à la majorité des ongulés s'appuyant sur la course pour distancer et fuir ses prédateurs, la chèvre de montagne dépend de la présence de falaises et de pentes abruptes où elle grimpe pour se mettre à l'abri.

Malgré son nom commun équivoque, elle n'appartient pas au genre Capra dont font partie les chèvres domestiques[1]. Certaines classifications la considèrent d'ailleurs plus près du bœuf musqué que de la chèvre domestique[2].

Description et mensurations

La chèvre des montagnes possède une robe blanche, une barbe, une courte queue et de fines cornes noires.

Les mâles se distinguent visuellement des femelles par la courbure plus prononcée et le plus grand diamètre basal des cornes.

  • Longueur totale : 140 - 180 cm
  • Hauteur au garrot : 95 ± 10 cm.
  • Masse : Les mâles adultes pèsent entre 90 et 115 kg alors que les femelles adultes se situent entre 60 et 75 kg[3].
  • Durée de vie: En milieu naturel, les chèvres de montagne vivent généralement de 12 à 15 ans, mais elles peuvent atteindre 20 ans en captivité.

Répartition

L'ancêtre de la chèvre de montagne est probablement arrivé en Amérique du Nord au Pléistocène via le détroit de Bering[4]. La colonisation des montagnes lui aurait ensuite permis de développer des adaptations spécialisées pour ce type d'environnement[1]. La chèvre de montagne occupe les habitats alpins et subalpins de l'ouest de l'Amérique du Nord. On la retrouve principalement au niveau des montagnes Rocheuses ainsi que le long de la chaîne Côtière en Colombie Britannique et au sud de l'Alaska[1]. Quelques populations indigènes existent également dans l'état de Washington, au Montana, en Idaho, en Alberta, au Yukon et dans les Territoires du Nord-Ouest[1]. Entre 1940 et 1970, des populations de chèvres de montagne auraient été introduites en dehors de leur aire de répartition historique, notamment au Colorado, en Oregon, au Nevada, au Dakota du Sud, en Utah et au Wyoming[1]. En comptant à la fois les populations indigènes et introduites, l'abondance de cette espèce en Amérique du Nord est estimée entre 75 000 et 110 000 individus[1].

Reproduction

Une femelle donne naissance à un, rarement deux, chevreau en juin et le défend avec le plus grand soin.

Mue et croissance des poils

Le pelage de la chèvre de montagne est constitué d'une couche de poils de bourre à l'apparence laineuse et d'une couche de poils de garde la protégeant des intempéries[1]. La croissance des poils a lieu de la fin de l'été jusqu'en novembre[9]. Chez les mâles, la mue a lieu de la mi-juin à la mi-juillet, alors qu'elle survient environ 1 mois plus tard chez les femelles et les juvéniles (de la mi-juillet à la mi-août)[9]. Probablement en raison de compromis énergétiques entre la lactation et la croissance de nouveaux poils, les femelles qui allaitent sont celles qui terminent leur mue le plus tardivement.

Aspects culturels

Les Amérindiens du Nord-Ouest utilisaient sa toison blanche pour tisser des couvertures d'apparat (paradées pendant les danses rituelles) et confectionner des ornements d'oreilles; ils utilisaient aussi les cornes comme ornement de tête, comme les cornes de bison l'étaient par les Indiens des Plaines. Les Stoneys habitant la région de Banff, en particulier, recherchaient ces ornements pour leur haute valeur symbolique. En effet, le trophée du waputik, très difficile à obtenir, était symbole de courage (nécessaire pour escalader les montagnes escarpées), de force physique et morale (pour pénétrer l'habitat de l'animal) et d'habileté à la chasse et au tir (la chèvre ne se laisse pas approcher facilement, surtout par un chasseur armé d'un arc).

La chèvre des montagnes a donné son nom au plateau Spatsizi, situé en Colombie-Britannique, en effet le mot « Spatsizi » provient de l'expression « isbā detsīdzi » qui signifie « chèvre rouge » en tahltan, la langue des Amérindiens qui habitent cette région ; l'origine de cette appellation est liée au fait que les chèvres des montagnes rocheuses qui y vivent se roulent dans la poussière rouge (du fait de la présence d'hématite) près du lac Cold Fish.

Notes et références

  1. a b c d e f et g (en) George A. Feldhamer, Bruce C. Thompson et Joseph A. Chapman, Wild Mammals of North America : Biology, Management, and Conservation, JHU Press, 21 octobre 2003, 1216 p. (ISBN 978-0-8018-7416-1, lire en ligne), p. 1061-1075
  2. Aaron B.A. Shafer et Jocelyn C. Hall, « Placing the mountain goat: A total evidence approach to testing alternative hypotheses », Molecular Phylogenetics and Evolution, vol. 55, no 1,‎ janvier 2010, p. 18–25 (DOI , lire en ligne, consulté le 21 janvier 2018)
  3. a b et c (en) Marco Festa-Bianchet et Steeve D. Côté, Mountain Goats : Ecology, Behavior, and Conservation of an Alpine Ungulate, Island Press, 26 septembre 2012, 280 p. (ISBN 978-1-59726-773-1, lire en ligne)
  4. (en) I. M. Cowan et W. McCrory, « Variation in the Mountain Goat, Oreamnos americanus (Blainville) », Journal of Mammalogy, vol. 51, no 1,‎ 20 février 1970, p. 60–73 (ISSN , DOI , lire en ligne, consulté le 7 août 2017)
  5. (en) « Management plan for mountain goats in Alberta - Open Government », sur open.alberta.ca (consulté le 20 janvier 2018)
  6. a et b Sandra Hamel, Steeve D. Côté, Kirby G. Smith et Marco Festa-Bianchet, « Population Dynamics and Harvest Potential of Mountain Goat Herds in Alberta », Journal of Wildlife Management, vol. 70, no 4,‎ 1er octobre 2006, p. 1044–1053 (ISSN , DOI , lire en ligne, consulté le 20 janvier 2018)
  7. a et b (en) Alejandro Gonzalez-Voyer, Kirby G. Smith et Marco Festa-Bianchet, « Dynamics of hunted and unhunted mountain goat (Oreamnos americanus) populations », Wildlife Biology, vol. 9, no 3,‎ septembre 2003, p. 213-218 (lire en ligne)
  8. Steeve D. Côté, Marco Festa-Bianchet et Kirby G. Smith, « Compensatory Reproduction in Harvested Mountain Goat Populations: A Word of Caution », Wildlife Society Bulletin (1973-2006), vol. 29, no 2,‎ 2001, p. 726–730 (lire en ligne, consulté le 20 janvier 2018)
  9. a et b (en) A Beast the Color of Winter : The Mountain Goat Observed, U of Nebraska Press, 1er février 2002, 208 p. (ISBN 0-8032-6421-6, lire en ligne)

許可
cc-by-sa-3.0
版權
Auteurs et éditeurs de Wikipedia
原始內容
參訪來源
合作夥伴網站
wikipedia FR

Chèvre des montagnes Rocheuses: Brief Summary ( 法語 )

由wikipedia FR提供

Oreamnos americanus

La chèvre des montagnes Rocheuses (Oreamnos americanus) est un caprin (Caprinae) qui habite les montagnes nord-américaines. Contrairement à la majorité des ongulés s'appuyant sur la course pour distancer et fuir ses prédateurs, la chèvre de montagne dépend de la présence de falaises et de pentes abruptes où elle grimpe pour se mettre à l'abri.

Malgré son nom commun équivoque, elle n'appartient pas au genre Capra dont font partie les chèvres domestiques. Certaines classifications la considèrent d'ailleurs plus près du bœuf musqué que de la chèvre domestique.

許可
cc-by-sa-3.0
版權
Auteurs et éditeurs de Wikipedia
原始內容
參訪來源
合作夥伴網站
wikipedia FR