Melissa officinalis
La mélisse officinale (Melissa officinalis) est une plante herbacée vivace de la famille des Lamiacées. Son nom vient du grec μελισσόφυλλον, melissophullon, qui signifie « feuille à abeilles » ou « herbe aux abeilles[1] ».
On l'appelle aussi « mélisse citronnelle » ou simplement « citronnelle », à ne pas confondre avec la citronnelle (Cymbopogon citratus) utilisée en cuisine extrême-orientale.
Plante originaire de l'est du bassin méditerranéen[2], la mélisse officinale s'est répandue dans toute l'Europe dès l'Antiquité. Les Romains l'introduisent en Grande-Bretagne.
Originaire d'Europe, elle a été introduite en Amérique du Nord.
Plante vivace haute de 30 à 80 cm, à tiges dressées à section carrée. La mélisse a des petites feuilles ovales gaufrées et dentelées qui exhalent un parfum doux et citronné quand on les froisse.
Cette plante aromatique a un feuillage vert vif et une odeur citronnée.
Les fleurs blanches ont une corolle longue de 12 mm, à deux lèvres. Le calice est en forme de cloche.
On confond parfois la mélisse avec une espèce d'herbe à chats, la cataire, dont l'odeur et la fleur sont différentes de celles de la Mélisse officinale.
La mélisse officinale, ou mélisse citronnelle, est cultivée dans les jardins depuis des temps très anciens.
C'est une plante vivace facile qui pousse très bien au soleil comme à l'ombre et aime les sols plutôt frais. Elle a sa place dans les jardins de curés et dans les jardins médiévaux. Il en existe plusieurs cultivars, par exemple :
La mélisse est cultivée pour les industries alimentaires[3] et l'herboristerie.
Sa zone de rusticité se situe entre 3 et 7[4].
Cette plante est naturellement mellifère et produit un nectar que les abeilles récoltent pour le transformer en miel. Elle entre également dans la recette de certains attire-essaim.
Autrefois en Corse, et probablement ailleurs, certains apiculteurs se contentaient de la cueillir au bord des fossés et de frotter l'intérieur d'une ruche avec la plante fraîche juste au moment de la capture de l'essaim, pour inciter celui-ci à adopter son nouveau logis.
L'« eau de mélisse » a des propriétés antispasmodiques.
La mélisse peut aussi être consommée sous forme de tisanes.
Les tiges et les feuilles sont encore utilisées comme tonique et stimulant léger.
Le goût est astringent et l'arôme léger.
Elle était très appréciée au XIXe siècle pour ses propriétés digestives et offre, une fois infusée, une tisane apaisante. De plus elle renferme une essence qui est un tonique nerveux[pas clair]. Un alcoolat appelé eau de mélisse ou Eau des Carmes ou Eau de mélisse des Carmes Boyer est préparé avec les feuilles de mélisse fraîches.
Les polyphénols de la mélisse sont antiviraux : contre l'herpès qui produit des vésicules blanchâtres, une infusion appliquée régulièrement sur les lésions aiderait à éliminer les éruptions en quelques jours et à réduire la fréquence d'apparition[5]. La mélisse a des vertus antispasmodiques[6] et aide à la digestion[7].
Selon certain, la mélisse contient une phyto-progestérone tandis que d'autres sources y voient un effet hormonal mais sans savoir comment très bien l'expliquer[8].
La mélisse est le plus souvent utilisée pour ses vertus calmantes et relaxantes. De fait, elle régule l'influx nerveux, ce qui a une action bénéfique sur la tachycardie ; elle réduit aussi les spasmes de l'estomac et du côlon ; elle a également des propriétés antifongiques. En infusion, la mélisse a un effet légèrement sédatif et favorise de plus la sudation ; c'est pourquoi elle est recommandée dans des cas d'insomnie ou par forte chaleur chez le nourrisson et les personnes âgées. Il lui est parfois attribué, à tort, des propriétés répulsives sur les insectes (moustiques), par confusion avec la véritable citronnelle.
Son huile essentielle est composée de citral, de citronellol, d'eugénol, de géraniol, de flavonoïdes, de polyphénols et de triterpénoïde.
Préparer une infusion : plonger deux belles branches de mélisse (50-100 g) dans un litre d'eau froide et porter à ébullition ; retirer du feu, laisser infuser 10 minutes puis filtrer. À boire tiède ou frais.
L'huile essentielle est obtenue par hydrodistillation de ses feuilles fraîches (récoltées avant la floraison).
70 constituants y ont été identifiés, dont géranial et néral[9].
La composition de l'huile varie beaucoup selon sa provenance, ainsi, l'huile essentielle extraite de feuilles récoltées dans trois communes de Grèce contenait du β-pinène (6,4 à 18,2 %), du sabinène (6,9 à 17,4 %), du (E)-caryophyllène (7,2 à 15,3 %) et de l'oxyde de caryophyllène (12,6 à 24,4 %) comme principaux constituants, mais pas de citral ni de citronellal[10].
En cuisine, la mélisse donne une saveur fraîche aux viandes, volailles, poissons, salades de fruits et de légumes, aux soupes et aux puddings. Elle est utilisée en Espagne pour aromatiser le lait. Elle entre dans la composition de certaines liqueurs comme la Bénédictine.
Elle entre dans la recette des cornichons du Spreewald, spécialité du Brandebourg qui fait l'objet d'une indication géographique protégée.
L'usage de la mélisse officinale s'est répandu en France à partir du XVIIe siècle. C'est l'époque où les Carmes ont mis au point la fameuse eau de mélisse, qui soulageait les dames de la cour du Roi-Soleil sujettes à des malaises nerveux. Même le cardinal de Richelieu gardait à portée de main son flacon pour soigner ses migraines.
La mélisse voyait son nom attribué au 6e jour du mois de prairial du calendrier républicain / révolutionnaire[12] , généralement chaque 25 mai du calendrier grégorien.
Melissa officinalis
La mélisse officinale (Melissa officinalis) est une plante herbacée vivace de la famille des Lamiacées. Son nom vient du grec μελισσόφυλλον, melissophullon, qui signifie « feuille à abeilles » ou « herbe aux abeilles ».
On l'appelle aussi « mélisse citronnelle » ou simplement « citronnelle », à ne pas confondre avec la citronnelle (Cymbopogon citratus) utilisée en cuisine extrême-orientale.