Les Biddulphiaceae sont une famille de diatomées pseudocellées, à opposer aux Eupodiscaceae qui sont des diatomées ocellées, découvertes en 1896 par Schütt[1]. Définies comme des diatomées à deux ou plusieurs pôles, elles sont la plupart du temps de forme elliptique avec des pôles élevés en bosses ou en cornes. Elles se caractérisent par des élévations pseudocellulaires, des manchons de valves verticaux, des côtes internes (lorsqu’ils sont présents) et des processus labiaux (lorsqu’ils sont présents) en groupes irréguliers dans la partie centrale de valve ou sur le manteau.
Les Biddulphiacae sont incluses dans le groupe des Mediophyceae. Les scientifiques divergent cependant sur la phylogénie des Biddulphiaceae : certains pensent que les Medophyceae sont un groupe monophylétique des Biddulphiaceae (Theriot et al. 2009, 2010, 2011), d’autres pensent que ce sont des groupes paraphylétiques (Adl et al. 2005)[1].
D’après la phylogénie de Matt P.Ashworket d’Edward C.Theriot, on dénombre 14 espèces dotées de pseudocelles (ce sont donc des Biddulphiaceae) dont 11 qui ont des valves poreuses et 3 avec des valves loculées.
On dénombre six genres de Biddulphiaceae :
Il y a également deux genres de Biddulphiaceae très proches des Hemiaulaceae (famille du super-ordre des Biddulphianae) : Terpsinoe et Hydrosera qui ne présentent pas d’extrémités élevées.
Certaines espèces de Biddulphiaceae vivent sur dans les cours d’eau tropicaux du Mexique comme Terpsinoe musica[2]. Les espèce du genre Biddulphia vivent dans le golfe de Californie[3] ainsi que dans les côtes du Gopalpur dans l’est de l’Inde[4] mais aussi au large de Porto Rico[5].
Ainsi, les Biddulphiaceae vivent dans des eaux tropicales.
Terpsinoe musica vit dans des eaux chaudes de 20-29°C neutres à légèrement alcalines (ph7-8) avec un contenu ionique moyen à élevé (conductance spécifique 268-2640 microsiemens * cm-1).
Trois espèces de Terpsinoe ont été identifiées au Mexique : T. intermedia du golfe du Mexique (Krayesky et al. 2009), T. americana du golfe du Mexique et de Basse-Californie Sur (Krayesky et al. 2009, Fuerte et al. 2010) et T. musica, qui est l'espèce la plus commune de ce genre dans le pays.
Le genre Terpsinoe Ehrenberg a été décrit pour la première fois au Mexique (Ehrenberg 1843)[6], à partir de l'espèce type Terpsinoe musica Ehrenberg, avec les caractères morphologiques suivants : cellules quadrangulaires en vue de ceinture, avec des manchons profonds et plusieurs septa droits ou courbés (ressemblant à des notes de musique). Il possède également des valves elliptiques avec des bords fortement ondulés, des nervures transversales s’étendant sur le petit axe, des champs de pores au sommet (pseudocelles).
Biddulphia sinensis est une espèce présentant une concentration d’acide gras de 1,75 % en moyenne, ce qui est très faible comparé à d’autres espèces de diatomées. Biddulphia sinensis a donc une teneur très faible en lipides comparé à d’autres diatomées. Des chercheurs ont d’ailleurs remarqué que Biddulphia aurita, une autre espèce de Biddulphiaceae, avait une faible teneur en lipides en dépit d’une taille de cellule et un habitat très différent. Cette faible teneur en lipides chez ces deux espèces de Biddulphia se traduit par une nature hautement silicifiée de la paroi cellulaire de Biddulphia[7].
Les Biddulphiaceae sont une famille de diatomées pseudocellées, à opposer aux Eupodiscaceae qui sont des diatomées ocellées, découvertes en 1896 par Schütt. Définies comme des diatomées à deux ou plusieurs pôles, elles sont la plupart du temps de forme elliptique avec des pôles élevés en bosses ou en cornes. Elles se caractérisent par des élévations pseudocellulaires, des manchons de valves verticaux, des côtes internes (lorsqu’ils sont présents) et des processus labiaux (lorsqu’ils sont présents) en groupes irréguliers dans la partie centrale de valve ou sur le manteau.