Rickettsia conorii est une bactérie Gram-négative intracellulaire obligatoire.
N'entraînant chez le chien qu'une affection inapparente, Rickettsia conorii est transmise à l'homme par la piqûre de la tique du chien, Rhipicephalus sanguineus, hôte intermédiaire et vecteur, déterminant chez lui une fièvre exanthématique du groupe des « fièvres boutonneuses » : la fièvre boutonneuse méditerranéenne.
La bactérie Rickettsia conorii est présente sur le pourtour du bassin méditerranéen et en particulier dans le Sud de la France où elle provoquait en été le « typhus des vendanges ». Elle existe aussi en Asie Mineure, en Afrique, du bassin congolais au Kenya (« typhus du Kenya ») , en Inde et au Pakistan[1],[2].
Rickettsia conorii est absent aux Amériques, en Australie et dans le Pacifique, mais des cas importés par retour de voyage de pays endémiques sont possibles[1],[2],[3].
Bien que pénible pour le malade, la maladie provoquée était considérée historiquement comme relativement bénigne (mortalité inférieure à 2 %), mais les formes graves sont en augmentation depuis les années 1990 (mortalité pouvant dépasser les 3 %, jusqu'à 6% et plus)[1].
Comme pour Rickettsia rickettsii, l'antibiothérapie amoindrit les symptômes et raccourcit l'évolution et la convalescence.
Après une incubation muette d'une semaine en moyenne, l'invasion peut être progressive, de type pseudo-grippal, ou brutale, avec frissons, fatigue, maux de tête, courbatures et fièvre à 39 - 39,5 °C en quelques heures.
A la période d'état, on retrouve la triade symptomatique : fièvre, exanthème et « tache noire » (escarre d'inoculation).
De plus, le malade souffre de violents maux de tête, sa nuque est raide, il a de la photophobie, des insomnies et des bouffées délirantes.
Après 10 à 12 jours, la fièvre tombe, une crise urinaire importante se déclenche, l'exanthème et la croûtelle de la « tache noire » disparaissent en laissant des taches pigmentées.
Le malade guérit, mais au prix d'une convalescence pénible avec asthénie prolongée.
Le diagnostic clinique est facile en zone d'endémie mais, ailleurs, la confusion avec la grippe est courante.
Le laboratoire, du fait de l'immunité croisée, ne peut que dire « fièvre du groupe boutonneux », après agglutination de proteus X2.
Le diagnostic moléculaire est possible sur le sérum ou la biopsie cutanée avec des sondes spécifiques pour la RT-PCR voire le séquençage avec les gènes cibles suivants :
Les techniques génomiques distinguent plusieurs sous-espèces de R. conorii, dont les principales sont[2] :
Le chloramphénicol était le traitement de choix en 1980 mais actuellement la doxycycline est le traitement de référence pour une durée conditionnée par l'évolution clinique.
Rickettsia conorii est une bactérie Gram-négative intracellulaire obligatoire.
N'entraînant chez le chien qu'une affection inapparente, Rickettsia conorii est transmise à l'homme par la piqûre de la tique du chien, Rhipicephalus sanguineus, hôte intermédiaire et vecteur, déterminant chez lui une fièvre exanthématique du groupe des « fièvres boutonneuses » : la fièvre boutonneuse méditerranéenne.