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Julienne des dames

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Hesperis matronalis

La Julienne des dames (Hesperis matronalis) est une plante à fleurs pourpres, parfois blanches, de la famille des Brassicaceae. Elle est connue aussi sous les noms de girarde, giroflée des dames, violette de Damas, cassolette beurrée, aragone, julienne des jardins.

Le terme Hesperis vient du grec hesperos « soir », en raison de l'agréable parfum que diffusent ses fleurs en fin de journée. Le terme matronalis signifie en latin « dames ».

Taxonomie

Nom vernaculaires

Julienne des dames, Giroflée des dames[1].

Synonymie

  • Antoniana sylvestris Bubani, 1901
  • Hesperis alba Mill., 1768
  • Hesperis elata Hornem., 1819
  • Hesperis heterophylla Ten., 1815
  • Hesperis matronalis subsp. hortensis DC., 1821
  • Hesperis matronalis subsp. sibirica Hayek
  • Hesperis matronalis subvar. oblongifolia E.Fourn., 1866
  • Hesperis matronalis var. oblongifolia (E.Fourn.) Rouy & Foucaud, 1895
  • Hesperis oblongipetala Borbás, 1902
  • Hesperis obtusa Moench, 1794
  • Hesperis pontica Zapał., 1912
  • Hesperis sibirica L., 1753
  • Hesperis umbrosa Herbich, 1853

Sous-espèces

  • Hesperis matronalis subsp. inodora (L.) P.Fourn., 1936
  • Hesperis matronalis L., 1753 subsp. matronalis
  • Hesperis matronalis subsp. nivea (Baumg.) E.P.Perrier
  • Hesperis matronalis subsp. voronovii (N.Busch) P.W.Ball, 1963

Systématique

Étymologie

Le terme Hesperis vient du grec hesperos « soir », en raison de l’agréable parfum que diffusent ses fleurs en fin de journée. Le terme matronalis signifie en latin « dames »[2],[3].

Description

Appareil végétatif

La julienne des dames[4],[5] est une plante bisannuelle ou vivace, comportant une seule tige dressée de 40 à 110 cm de haut, couverte de poils réfléchis. Cette tige ramifiée au sommet porte des feuilles sur toute sa longueur. Les feuilles sont oblongues ou lancéolées, dentées, couvertes de poils courts qui les rendent rugueuses.

Appareil reproducteur

Les fleurs de 15–20 mm de diamètre sont de couleur lilas, blanches ou panachées, odorantes[6]. Les sépales sont à peu près de même longueur que le pédicelle. La floraison a lieu de mai à juillet. Le fruit est une silique ascendante, grêle, flexueuse ou courbée.

Écologie

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Julienne des dames naturalisée.

Originaire du sud-est de l’Europe et d’Asie occidentale[7], elle s'est naturalisée en Europe centrale et méridionale[8].

La Julienne des dames se rencontre presque partout en France mais elle est plus rare dans les plaines du Nord, de l'Ouest et du Midi. On la trouve en Suisse aux étages collinéen et montagnard, parmi les buissons, rives et décombres[9].

Elle croît spontanément dans les lieux frais et ombragés, fourrés et forêts ripicoles, lisières forestières, chemins, coupes.

C'est aussi une plante cultivée comme ornementale. On la trouve souvent dans les mélanges de fleurs de jachères car elle se ressème facilement.

Elle est souvent subspontanée.

La Julienne des dames a été importée en Amérique du Nord au XVIIe siècle où elle s'est naturalisée. C'est même une plante invasive dans certaines régions (Connecticut, Colorado, Massachusetts)[3].

Habitat

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Julienne des dames poussant dans une forêt.

La Julienne des dames supporte aussi bien le soleil que l'ombre. C'est pourquoi on peut la voir dans les champs, les terrains vagues et les bords de routes, mais aussi à l'orée des bois et dans les boisés ouverts[10].

Statuts de protection, menaces

L'espèce n'est pas encore évaluée à l'échelle mondiale et européenne par l'UICN. En France elle est classée comme non préoccupante [11].

Utilisations

C'est une plante mellifère[12].De mai à juillet, elle se pare de fleurs blanches, roses ou pourpres au charme un peu sauvage qui attirent une myriade d'insectes pollinisateurs.

Médicinal

La Julienne des dames est reconnue depuis la nuit des temps pour résoudre les problèmes des dames. C'est une plante dont les vertus stimulantes, diurétiques, expectorantes, rubéfiantes, antiscorbutiques et sudorifiques sont encore appréciées de nos jours.[13].

Alimentaire

Les feuilles sont bonnes à manger crues ou cuites[14] ; les fleurs décorent les salades[15].

Culture

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Julienne des dames en culture

Plein soleil ou mi-ombre. Semis direct de mai à juillet ou semis intérieur mi-avril. Semer en surface. 20 cm entre les plants. Zone 3[8],[12].

Multiplication

Si elle se plaît dans votre jardin, la julienne des dames se ressèmera d'elle-même (lire : Récupérer les semis spontanés au jardin). Le semis se pratique directement en place en automne ou au printemps.

Le bouturage de racines en mars donne de bons résultats[12].

Entretien

Coupez les tiges défleuries afin de prolonger la floraison et pour éviter que des graines ne se forment et épuisent la plante[12].

Parasitisme

Les jeunes pousses de julienne des dames sont très attractives pour les limaces[16].

Espèces similaires

Elle se reconnaît à ses tiges élancées, à ses grands pétales pourpres, roses ou blancs, à ses feuilles pubescentes, à ses limbes découpés en dents pointues et à sa façon de croître en touffes éparses ou en colonies compactes dans des zones incultes[17].

Notes et références

  1. « Hesperis matronalis L., 1753 - Julienne des dames, Giroflée des dames », sur Inventaire National du Patrimoine Naturel (consulté le 16 février 2022)
  2. « Julienne des dames (Hesperis matronalis) : culture, entretien, semis », sur jardin-secrets.com (consulté le 4 décembre 2021)
  3. a et b Louis Couture, « La julienne des dames », sur Louis Couture, 9 juin 2016 (consulté le 4 décembre 2021)
  4. (fr) Référence Tela Botanica (France métro) : Hesperis matronalis
  5. J.C. Rameau, D. Mansion, G. Dumé, Flore forestière française : Montagne, tome 2, Institut pour le développement forestier, 1993, 2421 p.
  6. il existe une variété presqu'inodore dans les Pyrénées, dont Linné avait fait une espèce Hesperis inodora
  7. « Julienne des dames | Plantes envahissantes » (consulté le 4 décembre 2021)
  8. a et b « Julienne des Dames », sur Le potager ornemental de Catherine (consulté le 4 décembre 2021)
  9. Konrad Lauber, Ernest Gfeller et Andreas Gygax, Flora Helvetica : flore illustrée de Suisse, P. Haupt, 2007 (ISBN 978-3-258-07206-7 et 3-258-07206-X, OCLC , lire en ligne)
  10. « Julienne des dames - informations | Fleurs sauvage du Québec », sur www.fleursduquebec.com (consulté le 4 décembre 2021)
  11. MNHN & OFB [Ed]. 2003-présent. Inventaire national du patrimoine naturel (INPN), Site web : https://inpn.mnhn.fr, consulté le 26 décembre 2021.
  12. a b c et d Gerbeaud, « Julienne des dames », sur www.gerbeaud.com (consulté le 4 décembre 2021)
  13. « Julienne des jardins en pot : culture plantes médicinales - Aromatiques », sur Aromatiques.fr (consulté le 4 décembre 2021)
  14. François, ... Couplan, La Cuisine sauvage : comment accommoder mille plantes oubliées, vol. 2, Équilibres aujourd'hui, 1990 (ISBN 2-87724-025-8 et 978-2-87724-025-3, OCLC , lire en ligne)
  15. François Couplan, Le jardin au naturel : [le guide pour faire vivre votre jardin], Bordas, 1995 (ISBN 2-04-019998-5 et 978-2-04-019998-2, OCLC , lire en ligne)
  16. « Julienne des dames », sur jardinage.ooreka.fr (consulté le 17 février 2022)
  17. « Les mauvaises herbes de l'Ontario : Julienne des dames », sur www.omafra.gov.on.ca (consulté le 4 décembre 2021)
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Touffe.

Voir aussi

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Julienne des dames: Brief Summary

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Hesperis matronalis

La Julienne des dames (Hesperis matronalis) est une plante à fleurs pourpres, parfois blanches, de la famille des Brassicaceae. Elle est connue aussi sous les noms de girarde, giroflée des dames, violette de Damas, cassolette beurrée, aragone, julienne des jardins.

Le terme Hesperis vient du grec hesperos « soir », en raison de l'agréable parfum que diffusent ses fleurs en fin de journée. Le terme matronalis signifie en latin « dames ».

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