Les grenadiers ou poissons queue de rat (Macrouridae) forment une famille de poissons vivant dans les abysses (2 000 à 6 000 m), appartenant à l'ordre des Gadiformes.
Ce sont des poissons abyssaux, caractérisés par leur corps effilé vers l'arrière, les nageoires caudale, anale et la seconde dorsale étant toutes fusionnées en une palette natatoire continue terminée en longue pointe (sauf une espèce pourvue d'une caudale différenciée). Aucune nageoire ne porte d'épine dure, mis à part, parfois, le premier rayon dorsal. Le visage est large et osseux, et le menton est souvent équipé de filaments sensoriels[1].
Les plus grandes espèces comme Albatrossia pectoralis (le « grenadier géant ») atteignent 80 cm de long[1].
En France, l'espèce la plus connue est le grenadier de roche (Coryphaenoides rupestris Gunnerus, 1765) ; chez cette espèce, la proportion d’individus de petite taille augmente avec la profondeur[2].
Comme d'autres espèces des grandes profondeurs, ces poissons sont recherchés et pêchés depuis la fin des années 1980, par suite de la surpêche et raréfaction des poissons de surface. Cela a conduit certains pêcheurs (chalutiers semi-industriels et industriels de la flottille pratiquant le chalutage de fond) à quitter le plateau continental et enfoncer leurs chaluts plus profondément sur l'étage moyen de la pente continentale, c’est-à-dire au-delà de 750 mètres, selon la définition donnée par Haedrich & Merret[3] et Merrett (1988)[2], puis de plus en plus profondément.
Le grenadier de roche est classé comme menacé d'extinction, dans la liste rouge européenne des poissons marins[4].
Selon World Register of Marine Species (3 mars 2016)[5] :
Les grenadiers ou poissons queue de rat (Macrouridae) forment une famille de poissons vivant dans les abysses (2 000 à 6 000 m), appartenant à l'ordre des Gadiformes.