Giardia intestinalis, aussi anciennement appelé Giardia duodenalis, Giardia lamblia, et Lamblia duodenalis, est une espèce de protozoaires flagellés responsable d'une parasitose intestinale, la giardiase (aussi appelée giardiose ou lambliase), dans les espèces humaine, canine et féline.
Les Giardias sont des organismes anaérobies, dénués de mitochondries, assurant l'oxydation des composés organiques. À la place, ils possèdent un organite particulier, appelé mitosome.
Il s'agit du premier parasite intestinal découvert en 1681.
Le germe a été décrit pour la première fois par Antoni van Leeuwenhoek en 1681[1]. Le biologiste tchèque Vilém Dušan Lambl le décrit en 1859[2] et lui attribue le taxon Cercominas intestinalis. En 1888, Raphaël Blanchard le renomme Lamblia intestinalis[3] en l'honneur de ce biologiste.
Le genre Giardia est défini par Johann Künstler en 1882, en l'honneur d'Alfred Giard.
En 1915, Kofoid & Christiansen écrivent que le genre Giardia doit se substituer à Lamblia[4]. Cette même année, Charles Wardell Stiles et al. introduisent le taxon Giardia lamblia.
La forme végétative, le trophozoïte, mesure 15 μm. Elle se présente sous la forme d'un cerf-volant vue de face et sous la forme d'une cuillère vue de profil. Elle possède un noyau bilobé ainsi que huit flagelles, tous dirigés vers l'arrière : une paire antérieure, une paire postérieure et deux paires médianes. Ces flagelles partent de deux blépharoplastes (corpuscules) situés entre les noyaux et traversent l'axe de la cellule formant l'axostyle. Un ou deux corps parabasaux en virgule sont parfois visibles à la partie moyenne de la cellule.
La forme kystique se retrouve dans le côlon et mesure environ 10 μm. Ovalaire, elle est entourée d'une coque lisse, réfringente, à double paroi et peu épaisse. Elle est composée de quatre noyaux, reliquat de flagelles en forme de S très allongé, et de deux corps parabasaux en virgule. C'est la forme infestante qui vit dans le côlon et qu'on retrouve dans les selles.
Par intervalles, tous les six à douze jours, les trophozoïtes s'immobilisent dans le duodénum, se fixent aux microvillosités des entérocytes grâce à leurs disques ventraux qui agissent comme des ventouses, s'enkystent puis sont rejetées à l'extérieur, en grand nombre, avec les selles.
Bourrées alors de kystes caractéristiques, ces selles sont directement infestantes, elles vont permettre le diagnostic de certitude. La négativité des selles entre ces phases de rejet justifie l'envoi au laboratoire de selles récoltées selon la méthode "des 8 jours". Les kyste vont garder leur pouvoir pathogène au moins deux mois dans le milieu extérieur, ils sont très résistants, la stérilisation habituelle des eaux de boisson n'est pas suffisante mais l'ébullition et la congélation les détruisent.
S'il est ingéré via des aliments souillés, le kyste arrive dans le duodénum où il subit l'action des enzymes duodénales. La maturation des deux trophozoïtes du kyste s'achève et celui-ci libère deux Giardias végétatifs qui s'installent sur place. Ceux-ci se multiplient ensuite par fission binaire.
On sait actuellement que c'est un parasite cosmopolite, touchant 10 à 20 % des populations vivant en climats tempérés et chauds, et que son taux de fréquence augmente en France et en Europe, surtout chez l'enfant. Différent en cela des autres parasites intestinaux, si habituellement associés, le giardia est volontiers rencontré seul et, quoique bien toléré par 70 % des porteurs, n'en est pas moins responsable de troubles importants chez bon nombre des autres...
Le rôle pathogène de Giardia intestinalis est conditionné à la fois par l'état réceptif du terrain et par l'action propre du parasite :
Chez les malades, il faut penser à une giardose devant une diarrhée prolongée.
Le diagnostic de certitude est obtenu par le laboratoire : soit en trouvant des formes végétatives dans le liquide de tubage duodénal, soit en trouvant des kystes dans les selles par examen parasitologique répété journalier ou, mieux, par l'examen d'une selle "des 8 jours". Dans 70 % des cas, le diagnostic sera une découverte de laboratoire.
La molécule la plus utilisée est le métronidazole. En cas de ré-infestation ou d'échec, il est préconisé une cure après une semaine de repos, et un traitements des contacts familiaux. En cas d'échecs répétés, on peut, chez l'adulte, avoir recours à la quinacrine.
Giardia intestinalis, aussi anciennement appelé Giardia duodenalis, Giardia lamblia, et Lamblia duodenalis, est une espèce de protozoaires flagellés responsable d'une parasitose intestinale, la giardiase (aussi appelée giardiose ou lambliase), dans les espèces humaine, canine et féline.
Les Giardias sont des organismes anaérobies, dénués de mitochondries, assurant l'oxydation des composés organiques. À la place, ils possèdent un organite particulier, appelé mitosome.
Il s'agit du premier parasite intestinal découvert en 1681.