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Mutinus

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(cet article est une débauche concernant un confinement)

Mutinus est un genre de champignons basidiomycètes de la famille des Phallaceae dans l'ordre des Phallales, qui regroupe une dizaine d'espèces d'aspect phallique, souvent malodorante décrit pour la première fois par Elias Magnus Fries en 1849[1]. Sans véritable chapeau, la « tête » fertile est en continuité avec le stipe. Autrement dit, la gléba recouvre une plus ou moins grande partie du sommet de la tige[2].

Nomenclature et historique du genre

La première description binominale de l'espèce type du genre Mutinus est due au botaniste britannique William Hudson en 1778, sous le basionyme de Phallus caninus Huds., Flora anglica, Edn 2 2: 630[3]. Il est sanctionné par Persoon Cynophallus caninus (Huds.) Fr., Outlines of British Fungology: 298 (1860)

Le nom Mutinus a fait l'objet d'une mesure de conservation : Nom. cons., Art. 14[4].

Systématique confuse

Les récoltes européennes du genre Mutinus ont été souvent confondues à cause de caractères morphologiques contradictoires, notamment M. ravenelii et M. caninus, parfois même mettant en doute l'existence de ce dernier comme bonne espèce. De même, M. ravenelii a parfois été pris par erreur pour une forme à stipe rose de M. elegans (Phillips 1991[5]).

Noms savants et vernaculaires

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Statuette du dieu Priape (Ier siècle), Amiens, Musée de Picardie.

Les noms de genre Mutinus et Ityphallus sont tirés du nom latin de la divinité romaine Mutinus, correspondant à Priape dans la mythologie Grecque, caractérisée par un phallus (pénis symbolique) en érection constante[6]. On appelle Ithyphalle une amulette phallique, portée autour du cou chez les Romains, à fonction apotropaïque, contre le mauvais œil. De même que les phallus, parfois ailés ou munis de clochettes (tintinnabulum), que les Romains suspendaient à l'entrée des maisons, dont on peut voir des exemples au Musée archéologique national de Naples.

Mutinus elegans, sur un plan littéraire, « rebelle, mutin », en raison de la force suggestive de son érection, qui attente à la pudeur, et elegans, sans doute en raison de ses belles couleurs .

  • Anglais : Elegant stinkhorn, Dog stinkhorn, Devil's dipstick.
  • Japonais : タヌキノベニエフデ, 狸紅絵筆 (prononcé « Tanuki-no-béni-éfudé » signifie « Pinceau rouge de blaireau ») .
  • C'est également l'étymologie retenue par Imazeki pour le mot také (= « champignons en général », dans les mots composés): Také 菌, 茸, 蕈. Ce mot serait, selon le Daigenkaï, l'abbrévation de takéri, ancien terme pour désigner l'organe mâle, association que l'on retrouve dans de nombreuses civilisations. Takéri est dérivé du verbe takéru, deux mots tombés en désuétude. Takéru a survécu dans les départements de Hiroshima, Shimané, Yamaguchi, Gifu, Tokushima, Ôtsu et Fukuoka avec le sens de « crier » ou « élever la voix, parler à haute voix »; à Mié, Wakayama, Ôsaka, Tokushima et Kôchi sous le sens de « croître, grandir, pousser »; à Niigata et Mié au sens de « gronder, sermonner », et à Miyagi signifiant « copuler, être en rut ». Takéru semble avoir été une variante du verbe taku, signifiant « croître, pousser haut, atteindre la croissance optimale », mais aussi « devenir furieux, rugir, exceller », et cætera. Dans certains usages contemporains, také signifie aussi « haut ». Tous ces sens ont en commun l'idée de « vitalité vigoureuse ». Le mot japonais désignant le bambou est également také, et les philologues nous disent qu'il a la même origine, bien que s'écrivant différemment en caractères sino-japonais . On comprend aisément pourquoi le bambou, à croissance rapide, a été nommé ainsi. Quand les caractères chinois ont été introduits au Japon, le champignon také et le bambou také ont été différenciés en leur attribuant des caractères distincts. Také est un mot plus ancien que kinoko. On trouve le premier dans le Shinsen Jikyô, le plus ancien dictionnaire de Kanjis existant dans son intégralité, publié vers l'an 900 A.D. dans le traité d'herboristerie Honzô Wamyô, ainsi que dans le lexique classifié Wamyô Ruishûshô , publié quelques années plus tard, aucun de ces deux ouvrages ne mentionnant le mot kinoko. Také pour le bambou est attesté dans le Kojiki, qui fut achevé en 712 A.D., et apparaît également dans le Wamyô Ruishûshô. En japonais standard, on trouve také combiné dans les mots composés formant des noms d'espèces de champignons, comme matsu-také (= « champignon du pin ») ou hatsu-také (= « champignon précoce »). D'après le dictionnaire complet des dialectes du Japon, de Misao Tōjō (1951), le terme est encore utilisé seul pour désigner les champignons en général, dans les départements de Nara, Tottori, Hyôgo, Shimané, Ehimé, et Ôïta.

Classification "morphologique"

Contrairement aux Phallus, les espèces du genre Mutinus n'ont pas de chapeau distinct et la gléba recouvre plus ou moins la partie supérieure du réceptacle (stipe) [7],[8].

Mutinus caninus est assez commun en Europe. Satyre du chien. Pas de chapeau mais capité par une "tête" orangé (sous la gléba) délimitée par un léger renflement, avec dépression.

Mutinus elegans

Mutinus ravenelii[9]

Classification phylogénique

Mutinus borneensis
Mutinus borneensis Auckland, New Zealand

Notes et références

  1. Mutinus Fries, Summa veg. Scand., Sectio Post. (Stockholm): 434 (1849) Nomen conservandum, Art. 14
  2. Courtecuisse R. & Duhem B., 1994 : Guide des champignons de France et d'Europe, p. 50 (définition) (ISBN 2-603-00953-2)
  3. Gulielmi Hudsoni, Regiae Societatis Socii Et Pharmacopai Londinensis, Flora Anglica: Exhibens Plantas per Regnum Britanniæ Sponte Crescentes, Distributas Secundum Systema Sexuale, Cum Differentiis Specierum, Synonymis Auctorum, Nominibus Incolarum, Solo Locorum, Tempore Florendi, Officinalibus Pharmacopæorum Fundamentum hujus operis quoad Cata/agua: Plantarum Ran fyn0pfis &gnofdtur, ct agnofci debe: quantuhxm enim intaéìum xcliquit vir ille diligemifiìmus, accuratifiìmus, et addcrc licet, fagaciflìmcs, confitentibus tum popularibus finis, tum exteris qui floram ajas inter oprimas ct. (ISBN 0332221725 et 978-0332221724)
  4. Il est conservé contre Cynophallus (Fr. : Fr.) Corda, Aedycia Raf. et Ithyphallus Gray. (mais, remarquons-le, pas contre Phallus, qui serait donc prioritaire si Mutinus éŽtait considéré comme un synonyme)
  5. Phillips, R., (1991). - Mushrooms of North America, Little, Brown & Co., Boston, (319 pp.), pl. p. 289 (gauche);
  6. Arora, David., Mushrooms demystified : a comprehensive guide to the fleshy fungi, Ten Speed Press, 1986 (ISBN 0-89815-170-8, 978-0-89815-170-1 et 0-89815-169-4, OCLC , lire en ligne)
  7. Jean Mornand (1984) - Gastéromycètes de France, Doc. Mycol. tome 14, fasc. 53 p. 41-50, p. 43.
  8. Szczepka, M.Z. - 1995 Clé d'identification du genre Mutinus Fr. en Europe Doc. mycol. XXV fasc. 98-100 p.453-458
  9. Originaire d'Amérique du nord, récoltée en Allemagne dans les jardins botaniques et en serre chaude en Angleterre. Récoltes belges en 2000 et 2001. Reverend M. J. BERKELEY. (Extract of: On Two New Genera of Fungi in Trans. Linn. Soc. 21:149-151) Deux nouveaux genres de champignons in Trans. Linn. Soc. 21: 149-151) ... *Un champignon découvert par H.W. Ravenel, en Caroline du Sud, qui présente la forme particulière de celle de Battarra, pas la moindre distinction entre la tige et l'hyménium. , des spécimens de la même espèce ont été trouvés par M. Ravenel présentant la même forme que celle de Phallus caninus, mais avec un ample hyménium plus confluent avec la tige, qui diffère toujours perforé à l'apex, la tige cellulaire pâle lâche de Phallus caninus, au premier coup d'œil, est distincte de la tête courte et plus minutieusement cellulaire. . Odeur lourde et nauséabonde, mais uniquement perceptible lorsque l'hyménium est rapproché du nez. Les formes extrêmes sont très différentes; certains spécimens se rapprochant de la forme plus ordinaire de Mutinus caninus, tandis que d'autres ressemblent exactement à ce qui est figuré par Battarra.

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Mutinus est un genre de champignons basidiomycètes de la famille des Phallaceae dans l'ordre des Phallales, qui regroupe une dizaine d'espèces d'aspect phallique, souvent malodorante décrit pour la première fois par Elias Magnus Fries en 1849. Sans véritable chapeau, la « tête » fertile est en continuité avec le stipe. Autrement dit, la gléba recouvre une plus ou moins grande partie du sommet de la tige.

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